Né au Royaume-Uni à la fin des années 60, en continuité de la sous-culture mod, le mouvement skinhead réunit de jeunes prolétaires britanniques et immigrés jamaïcains passionnés de musique ska puis rocksteady et reggae, avant de subir de profondes évolutions.

​

À la fin des années 70, le mouvement accompagna en effet l'explosion du punk rock avant de donner naissance au streetpunk. Parallèlement, avec la crise économique et la montée du chômage, la mouvance skinhead commence à se scinder. Sous l'impulsion de certains artistes, tels que Ian Stuart et son groupe Skrewdriver, certains skinheads se tournent alors vers l'extrême droite - et seront appelés boneheads afin de faire le distinguo -, tandis que d'autres, en conséquence, se tourneront vers la gauche ou l'extrême gauche et fonderont par exemple la mouvance SHARP (skinheads against racial prejudice) ou RASH (red and anarchist skinheads). D'autres encore demeureront apolitiques ou tournés vers le mouvement skinhead originaire (trojan skins).